L’échantillon sous pression est chauffé par des fours résistifs entourant les diamants (pour des températures inférieures à 1500 K)) ou par focalisation du faisceau d’un laser IR de puissance (YAG ou CO2) pour atteindre des températures de l’ordre de 4000 K.
Chauffage par four
La figure 11 schématise le principe. Un micro four fait d’un bobinage de fil résistif entoure les diamants. La transformation du diamant en graphite limite la température à environ 1500 K. Avec des montages particuliers (enceintes à atmosphères contrôlées ou des joints chauffants) on peut atteindre des températures plus élevées de l’ordre de 2000 K. La température est mesurée par un thermocouple situé au contact des diamants.
Chauffage laser
Le diamant est transparent à une grande partie du spectre électromagnétique. Il l'est en particulier dans le domaine de la lumière infrarouge (IR), ce qui permet de focaliser sur des échantillons comprimés des faisceaux de laser de puissance IR (Figure 13 et 14). La plupart des oxydes ou métaux absorbent en revanche la lumière IR et s'échauffent. Cette technique permet donc de chauffer à plusieurs milliers de degrés les échantillons sans trop échauffer les diamants. La température est déduite de l'analyse de la lumière émise par l’échantillon chauffé. En effet, la couleur ou encore la distribution des intensités en fonction de la longueur d’onde de ce rayonnement dépend de la température à laquelle l’échantillon est porté (Figure 16).