Cette petite vidéo (en anglais) présente les expériences des scientifiques qui viennent à l'ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) à Grenoble, en France, afin d'utiliser son rayonnement X intense pour des expériences d'imagerie. Pour les chercheurs, ces expériences sont à la fois exaltantes et stressantes, car, souvent, ils jouent contre le temps pour obtenir leurs résultats dans le délai qui a leur été attribué. Les scientifiques travaillent de longues heures sur les lignes de lumière où le rayonnement synchrotron est amené à travers des échantillons expérimentaux pour intéragir et sonder la matière.
Dans le film, vous rencontrerez Rachael Hazaël et Fabrizia Foglia, deux chercheuses, qui étudient, en collaboration avec le LGL, les processus de la vie dans les environnements extrêmes au fond des océans . A l'occasion de ce séjour à l'ESRF, elles comptent soumettre des bactéries vivantes à des hautes pressions pour recueillir des données qui pourront être analysées de retour dans leurs institutions. Foglia et Hazaël se préparent pour leurs expériences, qui doivent débuter le lendemain, et elles semblent être conscientes de la charge de travail qui les attend.
" Après trois semaines d'expériences , vous pensez :« Où est ma vie en dehors du faisceau ? »", avoue Foglia . A qui Hazaël répond " Il n'y a pas de vie en dehors du faisceau ! "
Regarder l'intérieur de la Terre
Dans le film, un autre groupe de chercheurs se penche sur la géologie de l'intérieur de la Terre et notamment comment elle répond à l'évolution des pressions . Le responsable du projet, Jean- Philippe Perrillat , explique qu'il veut obtenir une meilleure compréhension de la composition chimique et de la structure du manteau supérieur terrestre, qui se compose principalement d'un minéral appelé olivine. Perrillat et sa collègue Isabelle Daniel montrent comment un petit échantillon d'olivine peut être soumis à des pressions et des températures élevées dans un dispositif appelé presse gros volume .
"La vie au synchrotron est un peu épuisante parce que nous travaillons toute la nuit pour optimiser le temps de faisceau disponible ", dit Perrillat . Mais il semble que ça en vaille la peine, car durant leur séjour, le groupe semble avoir atteint le résultat qu'il avait espéré . "Nous avons obtenu des résultats vraiment intéressants la nuit dernière ", dit Perrillat . Une raison pour laquelle les scientifiques sont satisfaits d'obtenir de bonnes données tient aussi à ce que la concurrence est rude pour obtenir du temps sur les lignes de lumière de l'ESRF, ce qui fait de ce séjour une expérience intense.
Sources : Physics World